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Le maquis des carottes

Parce que la flamme de la liberté ne doit pas s'éteindre

Le Maquis de Lavit dit "Maquis des carottes"

Le Maquis de Lavit dit "Maquis des carottes"

Ils étaient 130 patriotes à avoir osé la clandestinité malgré leur jeune âge pour certains. En 1944, sauver la France, l’extirper des serres nazies, coûte que coûte, tel était leur devoir, telle était leur conviction. Pour cela un seul moyen, s’engager de l’intérieur, contre l’envahisseur en lui rendant la vie impossible.

De coups de mains en sabotages, de barricades en abattis, il était nécessaire de retarder les déplacements des colonnes ennemies allant renforcer leurs positions tant en Normandie qu’en Provence.

Les messages radio de la BBC se succèdent organisant d’abord les Maquis. Dès le 1er juin 1944 la pression se fait plus sévère. Ordre est donné au Maquis des Carottes de tenir les points de passages obligés autrement dit les ponts enjambant la Garonne : de Trescasses à VERDUN. La 10ème Compagnie de l’Armée Secrète tiendra les ponts de BOURRET et BELLEPERCHE, celui de Saint AIGNAN supportera un simple abattis de transport, faute d’effectif.

Auparavant, les gendarmes de la Brigade de LAVIT sous l’impulsion du Gendarme Joseph AUGE rejoignent le Maquis par un stratagème. Un simulacre d’attaque à la gare d’ASQUES et les voilà prisonniers « volontaires ». Le groupe « Bâtard » prend rapidement forme au bois d’Artech sous son autorité.

Le 19 août, MONTECH connaît une ambiance électrique, les explosions sont perçues dans la forêt, la cellulose est la proie des flammes, le château de Cadars est incendié par la troupe allemande sur l’imminence du départ. Un premier accrochage sérieux face à un demi millier de soldats ici-même permet de faire quelques prisonniers allemands qui seront repliés sur BEAUMONT de LOMAGNE. Les 130 maquisards sont déployés par groupes, sur ordre retransmis par André BRUNEL alias « Bourcier » leur chef, dans tout le secteur couvrant ainsi le point stratégique de ce carrefour. Un convoi allemand fort de 3000 soldats en provenance de BORDEAUX se dirige vers TOULOUSE. Il est en attente sur la RN 113 (813 aujourd’hui) aux portes de CASTELSARRASIN vers Saint Martin. Le service des essences brûle … ça et là des maisons ou des gerbiers sont réduits en cendres …

Ce 20 août 1944 en milieu de matinée le convoi s’ébranle, la colonne fait mouvement par groupes successifs. Vers 11H00 les véhicules précurseurs sont pris sous le feu du fusil mitrailleur et des grenades du groupe Bâtard, là … tout près !

La colonne est freinée mais les Allemands se ressaisissent. Des moyens lourds sont mis en action par des nazis fébriles et incendiaires. Il est grand temps pour les maquisards de décrocher et de rejoindre au plus vite les zones de replis. Hélas le groupe BES est contraint de s’enfuir à travers champs en direction de FINHAN. Un homme est fauché par une rafale. Jean LACAZE 18 ans, s’écroule mortellement blessé à la vue de son clocher.

Extrait du discours du 20 août 2012 prononcé par le président de l'Amicale du Maquis de Lavit dit "Maquis des Carottes", André Garrigues, lors de la cérémonie de commémoration à Montech.

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